PATXI ENDARA
(1993, BAYONNE)


BIO
Patxi Endara est d’origine basque et habite à Liège. Après une dizaine d’années à Bruxelles, il décide de s’installer en Wallonie pour explorer ce nouveau territoire.
Patxi fabrique des films et des installations vidéos qui travaillent l'expérience contemplative.
Diplômé en montage au sein du BTS de Biarritz, il poursuit son cursus en vidéographie à l’ERG (Bruxelles). Ce passage du cinéma vers les arts visuels s’est manifesté par un désir de travailler la vidéo avec des dispositifs légers et des formes hybrides.

En parallèle à sa pratique personnelle, Patxi a co-fondé le studio de production Marnie︎︎︎. Avec le cinéaste Simon David︎︎︎, il développe des projets d’installations et cherche à habiter des lieux en intégrant leurs dimensions spirituelles et humaines.

Sa pratique d’art contextuel a été nourri au contact d’artistes tels que Denicolaai et Provoost, Martine Doyen et Antoine Boute. Il collabore régulièrement avec l’Atelier Jeunes Cinéastes pour lequel il fait parti du conseil d’administration. Ses films et installations vidéos ont été projeté dans une dizaine de festivals et d’expositions collectives.

BIO
Patxi Endara is of Basque origin and lives in Liège. After ten years in Brussels, he decided to settle in Wallonia to explore this new territory.
Patxi makes films and video installations that work on the contemplative experience.
After graduating in editing at the BTS in Biarritz, he continued his studies in videography at the ERG (Brussels). This transition from cinema to the visual arts was manifested by a desire to work with video using light devices and hybrid forms.

In parallel to his personal practice, Patxi co-founded the production studio Marnie︎︎︎. With filmmaker Simon David︎︎︎, he develops installation projects and seeks to inhabit places by integrating their spiritual and human dimensions.

His contextual art practice has been nourished by contact with artists such as Denicolaai and Provoost, Martine Doyen and Antoine Boute. He regularly collaborates with the Atelier Jeunes Cinéastes for which he is a member of the board of directors. His films and video installations have been shown in a dozen festivals and collective exhibitions.



Patxi Endara
    patxi.e@hotmail.fr

DÉMARCHE
D’abord monteur pour le cinéma, j’ai laissé l’obscurité des bancs de montage pour les rencontres extérieures fortuites. J’utilise plusieurs dispositifs filmiques. Mon usage de la pellicule, de l’analogique et du numérique me permet de me plonger dans un médium, de changer ma manière de faire, de déplacer mon point de vue et d’absorber de nouveaux gestes. Je fabrique aussi par le son, en me focalisant sur des ambiances sonores et sur des sons macro que j’enregistre à l’aide de plusieurs micros. Je travaille des formes dépouillées que j’essaie de rendre dynamiques et hypnotiques.
À l’origine, je me met en scène dans des vidéos. J’interprète des personnages mutiques, répétant des mêmes gestes saccadés, des personnages détraqués. Je tente de performer le cadre avant de glisser de l’autre côté, avec la même volonté d’habiter l’image. Ainsi, chaque film est l’occasion d’éprouver un regard, un corps, un espace et de se transformer.
Dans mon premier film The blink of the Turkey︎︎︎, je fais le portrait d’une ferme en filmant à hauteur de dinde. Ma capacité à me fondre parmi les animaux permet de saisir des détails infimes de mouvements, d’attitudes et de sons. L’animal n’est pas humanisé et des narrations étranges se tissent alors entre les volatiles et autres gallinacés. Je poursuis mon rêve de transformation et tente, avec Montage Mauvaise︎︎︎, d’habiter la montagne. Je filme des corps qui ne veulent pas s’abriter mais trouver le rocher idéal, celui qui a été conçu pour soi. Depuis peu, je développe des projets documentaire dont les paroles de femmes et d’hommes sont au cœur du récit. Ce sont des télescopages de récits intimes que je nourris de matières visuelles et sonores.
Je travaille entre le cinéma et l’espace d’exposition où des dispositifs d’installations vidéos toujours différents permettent d’engager le corps.

APPROACH
Originally a film editor, I left the darkness of the editing benches for chance outdoor encounters. I use several filmic devices. My use of film, analog and digital allows me to immerse myself in a medium, to change my way of doing things, to shift my point of view and to absorb new gestures. I also make through sound, focusing on sound ambiences and macro sounds that I record with several microphones. I work with stripped down forms that I try to make dynamic and hypnotic.
Firstly, I put myself on stage in videos. I interpret mute characters, repeating the same jerky gestures, deranged characters. I try to perform the frame before slipping to the other side, with the same will to inhabit the image. Thus, each film is an opportunity to experience a look, a body, a space and to transform oneself.
In my first film
The blink of the Turkey︎︎︎, I portray a farm by filming at turkey height. My ability to blend in among the animals allows me to capture minute details of movements, attitudes and sounds. The animal is not humanized and strange narratives are woven between the birds and other gallinaceous. I pursue my dream of transformation and try, with Montage Mauvaise︎︎︎, to inhabit the mountain. I film bodies that do not want to take shelter but to find the ideal rock, the one that was designed for oneself. Recently, I have been developing documentary projects in which the words of women and men are at the heart of the story. These are telescopes of intimate stories that I feed with visual and sound material.
I work between cinema and the exhibition space where different video installations allow to engage the body.